Opera Calling, arias for all
2007-2008
Collection de l’Espace multimédia Gantner – Conseil Départemental du Territoire de Belfort
!Mediengruppe Bitnik, Opera Calling, arias for all, 2007-2008. Capture d’écran de la vidéo documentaire de l’intervention. Collection de l’Espace multimédia Gantner – Conseil Départemental du Territoire de Belfort
Vous répondez au téléphone et vous entendez ceci :
« Bonjour. Ici le téléphone autonome de l’opéra de Zürich. Pour votre plaisir et votre divertissement, nous avons placé un micro à l’opéra de Zürich. Dans quelques secondes, vous allez être connectés en direct de l’opéra. »
Opera Calling est une intervention réalisée à l’opéra de Zürich (Suisse) : des micros y étaient cachés à l’insu de la direction, et retransmettaient en direct les représentations d’opéras à des auditeurs choisis au hasard, via un serveur téléphonique mis en place pour cette occasion. Ils ont été utilisés pour diffuser 90 heures de représentations dans 4 363 domiciles différents.
Cette intervention est documentée par une vidéo qui ne contient que des sous-titres défilant devant un fond noir, traduisant la conversation enregistrée sur une bande sonore.
Opera calling, arias for all (Un appel de l’opéra, des arias pour tous) : le titre de l’installation véhicule à la fois son contenu et son intention, décrivant les médias utilisés par le collectif dans cette installation : l’opéra et le téléphone. « Arias for all » exprime le but de l’opération : rendre à nouveau accessible l’opéra au plus grand nombre, en réhabilitant la diffusion des œuvres sonores par le téléphone.
Site des artistes : http://wwwwwwwwwwwwwwwwwwwwww.bitnik.org/
!Mediengruppe Bitnik
Le collectif !Mediengruppe Bitnik, a été fondé en 2003 et est basé à Zürich/Londre. Composé de jeunes artistes et journalistes suisses (Carmen Weisskopf, Domagoj Smoljo et Silvan Leuthold, accompagnés de Sven König et Daniel Ryser depuis 2007, et de Adnan Hadzi et Saamer Sait depuis 2008), leur travail se concentre sur le lien social et les actions culturelles. Leur pratique considère Internet à la fois comme un objet de réflexion sociale et un outil, un médium pour développer leur travail. Leur technique consiste à appliquer aux systèmes de retransmission de données et aux médias les stratégies du hacking, appelé aussi piratage informatique. Ils infiltrent ces systèmes, les détournent, et en proposent de nouvelles utilisations afin de mettre en valeur leur potentiel culturel et artistique. Pour eux, le hacking n’est pas synonyme de piratage technologique mais d’intervention sociale, expérimentable par tous.
